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[i548]
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DE LA VILLE DE PARIS.
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115
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fut faicte à vendredi prochain, et que les Cours souveraines soient appellées et les Communaultez de lad. Ville, avec douze personnes de chascun quartier, de tous estatz, avec mandemens comminatoires d'eulx y trouver, assavoir: ausd. Quarteniers et bourgeois, en peyne de perdre leur previlleige de bourgeois de lad. ville, etde vingt livres parisis d'amende à chascun des deffaillans.
Sur quoy, mond. sr le Prevost des Marchans a mys la matiere en deliberation, avant que reciter son voyage. Et ont esté tous d'avis de faire plus grande assemblée à vendredi prochain, deux heures de relevée, et d'appeller et prier la court de Parlement, la Chambre des Comptes et les Generaulx de la Justice, les religions et communaultez de lad. Ville, avec douze bourgeois d'icelle, de tous estatz, et, à faulte d'eulx y trouver, seront adjugées et executées les conclusions du Procureur du Roy et de lad. Ville, ou autres qu'il plaira à mess" adviser.
Suyvant laquelle deliberation, ont esté expédiez mandemens, au Bureau de lad. Ville, ausdictz Conseillers et Quarteniers, celuy desquelz Quarteniers ia teneur ensuict :
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"De par les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris.
"Sire Jehan Basannier, Quartenier de lad. Ville, appellez douze notables personnes de voslredict quartier, de tous estatz, et soyez tous vendredi prochain, à deux heures de relevée, en l'Ostel de ceste Ville, pour oyr la responce des déléguez à aller vers le Roy, pour le faict des iiii" m. escuz, demandez par led. seigneur à lad. Ville, en ceste presente année, et adviser sur icelle. Et qu'ilz n'y facent faulte, sur peyne de privation de leurs previlleiges de bourgeois etde quarante livres parisis d'amende, et aultre plus grande, selon qui sera advisé. Et vous mesmes parlez à leurs personnes et nous en rapportez responce, signée de vostre main, à ce qu'ilz ne pretendent cause d'ignorance.
"Faict au Bureau dc lad. Ville, le xiuc jour de Mars mil v° xlvii."
Et aux vingt quatre Conseillers, a esté faict chascun un mandement d'y venir, comme dessus, sur peyne de s'en excuser sur eulx.
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CXXXIV [LXXXIII]. — Lettres patentes pour les iiii" m. escuz demandez tarle Roy à la Ville.
i4 mars 1548. (Fol. g3.)
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Le mercredi, xune jour de Mars mil v° xlvii, ont esté apportées les lettres patentes du Roy, desquelles la teneur ensuit :
"Henry, par la grace de Dieu, Roy de France, à noz bien amez et feaulx les Prevost des Marchans et Eschevins de nostre bonne Ville et cité de Paris, salut et dillection. Comme par noz lettres patentes, données à Fontainebleaue, le vingt huitiesme jour de Decembre dernier passé t1), adressantes à nostre Prevost de Paris, ou son Lieutenant, nous eussions voullu et ordonné -estre levé sur les habitans des villes closes de nostredicte Prevosté et Viconte de Paris, anciens ressortz et enclaves d'icelle, la somme de neuf vingt mil livres tournois, pour la soulde et payement de sept mil cinq cens hommes de guerre à pied, durant quatre moys de ceste presente année, sans soy arrester ne différer, pour quelques lettres de distraction, éclipses et séparations d'icelle Prevosté, ressortz et jurisdilion, pour quelques inhibitions et
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deffences cy devant faictes de proceder à telles coli-zalions sur aucunes villes, estans de l'ancien ressort d'icelle Prevosté et Viconte.
t Laquelle somme aurions ordonné estre levée sur tous les manans et habitans desd, villes closes de nostredicte Prevosté et Viconte de Paris, le fort portant le foible, sans y commectre abbuz, ne aucun personnage en exempter, sinon les officiers domestiques de nous et de nostre très chere et très amée Compaigne, la Royne, noz amez et feaulx Notaires et Secretaires, les vefves d'iceulx, les officiers domestiques, ayans six vingtz livres de gaiges et au dessoubz, de noz très chers et très amez enffans et de [nostre] très chere et très ainée seur, Marguerite de France, et les gens d'Eglise pour le regard du revenu de leurs benefices et de leurs propres heritages tenuz en fief, en quelque lieu qu'ilz soient scituez, et pour leurs biens roturiers assis hors desd, villes et faulxbourgs seullement.
"Et parceque depuis, sur les remonstrances qui
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"' Les lettres patentes visées ici sont publiées ci-dessus, à la date du 22 janvier 1548 (n° CXXVIII).
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10.
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